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Assurance ajouté le 17 févr. 22Assurance : ce que la suppression du questionnaire médical va faire gagner aux emprunteurs
Les assureurs ne vont plus pouvoir imposer le questionnaire médical pour l'obtention de certains prêts. Cela va concerner la moitié des dossiers. De nombreuses personnes vont pouvoir réaliser de solides économies en étant dispensées de payer le surcoût de l'assurance.
Bonne nouvelle pour les emprunteurs malades : ils vont pouvoir réaliser de substantielles économies. Ce mardi 15 février, l'Assemblée nationale a adopté la proposition de loi permettant de résilier à tout moment son contrat d'assurance de prêt immobilier et, dans le même temps, la suppression du questionnaire médical pour certains clients. Le questionnaire va en effet être supprimé pour les emprunts ne dépassant pas 200 000 euros et les clients de moins de 60 ans. La moitié des emprunteurs vont ainsi être éligibles à la mesure.
Les cancers, pathologies les plus déclarées
Le questionnaire médical a un avantage pour l'assureur. Il permet d'évaluer le risque qu'il prend à assurer un client et lui autorise à faire payer une surprime. Ainsi, les candidats au crédit immobilier, diabétiques, victimes d'un cancer ou d'une maladie chronique, ont l'obligation d'en avertir l'assureur, sans quoi ce dernier pourrait ne pas rembourser le prêt en cas de problèmes. les cancers comptent pour quasiment un quart des pathologies déclarées (22 %), avant les maladies psychiques (16,4 %), respiratoires (10,7 %) et cardiaques (10,3 %).
Pour 21 % des malades, la surprime dépasse 100 %
Près de 137 000 clients vont être concernés par la réforme, soit la moitié des personnes qui s’acquittent de surprime. Dans la moitié des cas, la surprime payée par l'emprunteur se situe entre 0 et 50 %, tandis qu'un quart des malades voient leur prime d'assurance majorée entre 50 et 100 %. Par ailleurs, 21 % d'entre eux doivent régler un surcoût de 100 %.
Enfin, grâce à cette mesure, des foyers aux revenus modestes pourront accéder à l'emprunt. Certains dossiers jusque-là bloqués car trop juste en termes de fonds, pourront passer si l'assurance se révèle moins chère. Reste à savoir si le montant des assurances ne va pas évoluer à la hausse pour pallier le manque à gagner.