Prix immobilier en hausse
Immobilier ajouté le 04 juin 21Immobilier : ces villes de plus de 50.000 habitants où les prix augmentent le plus vite depuis un an
En un an, les prix des appartements ont parfois atteint des sommets dans les villes de plus de 50.000 habitants. Voici lesquelles ont connu les inflations les plus effrénées.
Boostées par les recherches d’acheteurs en manque d’espace et de verdure, les prix des maisons anciennes grimpent très vite : + 4,8% en moyenne pour ce premier trimestre 2021. Mais dans la plupart des grandes villes, les prix des appartements continuent aussi de progresser, à l’exception notable de la capitale. En moyenne, pour les communes de plus de 50.000 habitants, le prix moyen du mètre carré d’appartement ancien a ainsi augmenté de 1,7% en trois mois. Sur un an glissant, ces communes cumulent ainsi des hausses moyennes de 5,6% des prix du mètre carré. Comme sur le marché des maisons, les prix fixés par les vendeurs poursuivent leur redressement, et l’augmentation des prix signés se renforce.
L’observatoire, qui a compilé les prix des transactions signées depuis un an dans 124 grandes villes, révèle ainsi que dans plus de 6 communes étudiées sur 10, les prix du mètre carré des appartements ont dépassé 5% en moyenne sur un an. Dans 28% de ces villes, la flambée a même dépassé la barre des 10% annuels… Vous l’aurez compris : les hausses de prix n’ont donc évidemment pas été homogènes dans toutes les grandes villes, comme le montre par ailleurs le tableau ci-dessous.
Des hausses spectaculaires dans l’Ouest et à Strasbourg
D’abord, une grande partie des villes ayant connu les hausses les plus spectaculaires se concentre dans l’Ouest de l’Hexagone. Le prix du mètre carré des appartements a ainsi grimpé de 18,4% en un an à Evreux, 16,5% à Vannes, 15% à Laval, 15% à Poitiers… Parmi les communes ayant connu les plus fortes inflations, on note également la présence de Troyes (+17,6% en un an), Metz (+17,2%) ou encore de Strasbourg (+14,2%).
Comment expliquer de telles envolées de prix dans ces communes ?
Plusieurs éléments se superposent. D’abord, la crise sanitaire a eu des conséquences sur les priorités des acheteurs. Les citadins des grandes métropoles envisagent ainsi beaucoup facilement de déménager dans des villes moyennes, devenues plus attractives avec l’essor du télétravail. On observe un vrai regain d’intérêt pour ces villes de report, souvent situées jusqu’à 1h30 de distance des grandes métropoles. Pour acquérir plus de surfaces extérieures ou intérieures, les acheteurs acceptent de concéder plus de temps dans les transport. Ces “nouveaux eldorados" immobiliers, par ailleurs, connaissent parfois des corrections de prix spectaculaires en comparaison des métropoles voisines, qui sont d’autant plus impressionnantes si les prix moyens étaient bas au départ. Typiquement, les acheteurs Franciliens seront plus enclins que les années passées à viser les villes bien desservies de l’Ouest ou de Bourgogne… Ce qui alimente encore un peu plus la pression sur les prix locaux.
Ensuite, plus globalement, le marché immobilier se trouve dans un contexte de crise d’offre : le nombre d’annonces sur les plateformes d’annonces immobilières a ainsi chuté d’environ 20% en un an. Et cet attentisme des vendeurs, qui retardent très souvent leurs projets de déménagements, se complète par une crise dramatique de la construction de logements neufs… ce qui accentue encore davantage la pénurie de biens à vendre. Dans ce contexte, vous l’aurez compris, les métropoles ayant connu des chutes de prix sont assez peu nombreuses. Parmi les rares contre-exemples, on peut toutefois citer Arles, où les prix moyens des appartements sont tombés à 2.035 euros au premier trimestre 2021 (-15% en un an), ou encore de Bourges, où les prix moyens ont chuté à 1.507 euros le mètre carré (-11,9%). Parmi les rares communes ayant également connu de timides baisses de prix, on peut signaler la présence de Narbonne (-4,5% sur douze mois), Avignon (-3,2%) ou encore Chelles (-2,5%).